Étonnant

Stylet pour iPad

Aujourd’hui étant la sortie officielle française de l’iPad 2, j’en profite pour ouvrir un billet sur les stylets pour iPad. On m’a envoyé des messages à propos du pinceau à poil pour iPad de nomadbrush, dont beaucoup se demandaient, il y a 1 ou 2 mois lors du 1er teaser, s’il s’agissait ou pas d’un fake.

Il est vrai que depuis l’apparition d’excellentes applis pour dessiner pour iPad (de mémoire : Brushe, Sketchbook, Artrage, Inspire pro), l’envie de se servir du produit Apple comme d’un vrai carnet de croquis numérique (on rappelle pour les jeunes que le mot numérique est le mot français pour traduire le mot anglais digital, donc utiliser le mot digital est un anglicisme), fait son chemin. N’ayant toujours pas une reconnaissance de différents niveaux de pression comme sur une tablet PC ou une tablette graphique, ce sont les applis qui pallient cet absence par des outils de dessin qui simulent des différents largeurs de tracés.

Donc arrive le pinceau de Nomadbrush qui, pour moi, à mon avis, in my mind, in my opinion, est un peu bof, vu que le résultat n’est pas plus meilleur qu’un tracé avec les doigts.

Nomad Brush for the iPad from Don Lee on Vimeo.

Sinon Smashingmagazine a écrit un post sur le design des stylets pour tablette (j’écris ça pour remplir).

Finalement, cela pose la question simple : pourquoi ne sait on plus dessiner avec les doigts?
Il faut rappeler que lors de la Renaissance, la cité des Doges (Venise) proposait un art avec des artistes qui peignait avec les doigts, notamment Giorgione et Titien. Bien sûr, ces peintres étaient opposés aux florentins et aux romains (Michel-Ange, Léonard, Raphael – j’ai choisi la triplette connue) qui eux peignaient aux pinceaux et surtout dessinaient avec la ligne. La ligne, chez les vénitiens, étaient presque absente et laisse place plutôt à des contrastes de couleurs. En gros, l’opposition des vénitiens, qui peignaient aux doigts, aux florentins, qui peignaient avec des outils de dessins, est une amorce de l’opposition entre les coloristes et les dessinateurs (là, je ne parle pas de Bd, mais d’art français XVIII et XIXième siècle français). Dans cette bataille autant plastique qu’idéologique, ce sont les florentins qui ont gagné. Pourquoi? Comment?
Mais on s’éloigne déjà du sujet, chers lecteurs- je m’emporte -, mais je répondrai solennellement dans un autre billet!

En conclusion, cette demande et cette nécessité d’avoir un stylet pour dessiner ou écrire est juste une piqûre de rappel, qu’un jour les artistes ont choisi l’objet pour dessiner et ont abandonné le doigt.

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