Keynote important le 19 janvier pour les illustrateurs ?
Le 19 janvier, on aura droit à un keynote par le nouveau PDG d’Apple (celui qui s’est accordé des centaines de millions en actions). Ce keynote est placé sous le signe de l’éducation et des livres.
J’explique mon titre.
Comme vous le savez, je publie des apps sur l’App Store pour iPad/iPhone. Il s’agit, en fait, de Bds et de livres graphiques.
Mi 2011, j’ai été confronté à 2 refus de publication (EMO part 3 qui n’est jamais sorti et Les Pitchounes 2 où j’ai du défendre ma cause pour que l’app soit validée). Pour ceux qui ne savent pas comment ça se passe, vous uploadez votre app sur le site App Dev, et vous attendez la validation du jury. Là, vous recevez un « niet » vous expliquant qu’il faut lire le règlement. Dans mon cas, on me reprochait que le contenu s’apparentait à un livre, et donc devait être placé dans l’iBook Store, et non l’App Store. En fait, Apple force les gens à mettre du contenu sur l’iBook Store et non plus sur l’App Store, même si celui-ci propose la catégorie Livre Numérique.
Le 1er soucis est que pour l’iBook Store, votre format doit être de l’ePub et vous n’êtes pas obligés de vous mettre au Cocoa ou à l’Objective-C. C’est bien, car l’ePub, c’est moins compliqué que les langages de programmation de l’iOs, d’autant plus, qu’au bout d’un moment, vous êtes obligés de lourder Interface Builder à cause des problèmes de mémoire avec les images type PNG/JPG/PDF. Donc vous vous retrouvez à faire du codage pur, sans une interface visuelle avec le cliquer-glisser de modules sur la scène (en gros, exit la programmation pour neuneu).
Par contre, le gros problème, c’est que pour éditer un livre, il faut un n°ISBN. Apple vous renvoie à un lien américain, où il faut payer presque 200$. En France, vous avez un organisme (Afnil), qui vous file 4-5 ISBN gratos (je m’étais renseigné sur ce lien intéressant). Il est clair que si vous écrivez un pavé de 500 pages, un ISBN vous suffit, mais si vous pensez éditer plusieurs livres, vous êtes coincés.
Autre fait : le format, ePub, c’est sympa pour du texte, mais c’est vraiment pourri pour caser des images. La 1er mouture de l’appli iBook était horrible pour cela. La seconde mouture proposait des livres Disney avec des doubles pages full screen (sur la comm’ du nouveau iBook). De mon côté, je n’ai pas franchi le pas. Pour valider mes apps à problème, je les ai modifié avec des petites astuces. En fait, j’ai ajouté des fonctions qu’on ne peut pas faire sur le format ePub, comme ajouter du son et des boutons qui renvoient à l’achat sur l’App Store. Pour Les Pitchounes 2, j’ai placé l’app en première catégorie sur Enseignement et Livre numérique en seconde catégorie
On peut avoir une réflexion d’Apple sur le fait qu’en France, ça coince au niveau des prix, des droits, des % avec les grands éditeurs et sur le fait qu’Amazon casse la baraque avec le Kindle et que ses ventes de livres électroniques dépassent celle des livres en papier désormais. Lorsqu’on voit que la Fnac propose son livre numérique, on peut penser qu’il y a un gros marché.
On revient donc à cette keynote du 19 janvier, qui annoncera, peut-être, un n° d’identification de livre (type ISBN) brandée Apple, qui permettra aux éditeurs et auteurs indépendants de s’affranchir de cette norme internationale. On peut penser aussi à un introduction de l’ISBN directement dans l’édition de l’iBook. L’intérêt pour les dessinateurs, les illustrateurs et les photographes est celle d’éditer facilement des livres d’images avec leur propres travaux. Pour ceux qui font des Bds, des livres d’illustrations à thème, des reportages en image, cela peut offrir un nouveau débouché sans passer par les grands éditeurs habituels. D’autant plus, comme pour iPhoto, on peut penser qu’imprimer le livre sur du papier et le faire livrer chez soi comme son album photo perso, est aussi une hypothèse avec une nouvelle marge bénéficiaire pour la Pomme et un complément de revenu pour l’auteur (mon dieu, mais, mais… J’écris comme Rhonda.).
On peut rêver aussi qu’Apple propose une application qui gère mieux les images dans les iBooks, où on aura juste besoin de placer ses images. Mes apps sont des lecteurs PDF, donc je n’ai qu’à gérer mes PDF et les glisser dans mon dossier Xcode. Adobe propose bien ses extensions pour exporter des magazines sur iPad/iPhone. Pourquoi Apple ne propose t’il pas son application pour cela?
Attendons patiemment le 19 janvier.
Sinon, je remercie les gens qui ont acheté mes apps. Allez voir sur Podcomics.fr, pour les incultes. Je rappelle, à la base, c’est pour rembourser les 69/79€ d’inscriptions à l’Apple Dev. Sinon, cela a bien claqué à Noël avec la dernière semaine de décembre. Si j’atteins les 150 apps vendues (car je gagne du 0,79€ -30% pour la pomme, ce qui fait du 0,0553€ par app dans la poche – j’y suis presque), j’ai promis que je ferai l’App Wacometmapomme gratos pour iPad/iPhone. Je songe même à faire des livres tutoriels, voire les tests Experts… Donc l’avenir de W&mP on iBidule dépend de vous, chers lecteurs et lectrices…